Mes premiers souvenirs des “animés” remontent au temps où Dorothée animait les fins d’après midi pour les mômes que nous étions. Nos univers étaient peuplés de robots géants et de gamines aux couettes blondes. Pour mémoire c’était en 1978 sur une chaîne qui s’appelait à l’époque “Antenne 2”. Le premier long métrage que j’ai vu et qui m’a marqué par sa beauté graphique, son animation et sa complexité fut un ovni intitulé “Akira” (sorti en France en 1991). Sa diffusion était tellement restreinte que je me souviens avoir pris le train avec mon ami “TT” pour monter sur Paris et le voir dans une petite salle du côté des Halles (et en VO s’il vous plaît !)
Le film qui a donné ses lettres de noblesse (pour nous occidentaux) à l’animation Japonaise a été un poème dénommé “Princesse Mononoke”. Il a consacré les studios Ghibli et un certain Ayao Miyasaki au rang de maître du genre.
L’univers d’inspiration du film (et si vous ne l’avez pas encore vu… Je ne saurais que vous encourager vivement à vous offrir une soirée à voyager dans un univers qui ne cessera de vous étonner) est la faune et la flore de l’île de Yakushima.
J’ai voyagé au travers du film à de très nombreuses reprises… dont une particulièrement mémorable assis sur l’herbe à côté de la grande halle de la Villette par une nuit d’été.
Aujourd’hui, mes pas m’ont conduit au travers de ces mêmes paysages à la différence qu’au delà du regard, tout un univers est venu enrichir mon expérience : le bruit des torrents jouant sur les rochers, le chant des oiseaux, les senteurs des sols et des plantes, la rencontre au détour d’un chemin escarpé avec des cerfs. Tout y était, avec ces brumes et ces nuages piégés par les sommets des montagnes, ces palettes de verts, de gris et de marrons, ces sols couverts de mousse… cette fabuleuse forêt et sa quiétude.
Magique…