Aujourd’hui nous attaquons la seconde partie de notre voyage. Quels changements ! Nous quittons l’électrique Tokyo pour l’île de Kyushu dans le sud de l’archipel. Au programme, avion et voiture. Il y a deux ans nous nous étions concentrés sur l’île principale (Honshu). Cette année notre rayon d’action s’agrandit et nos moyens de transports évoluent. Nous ajoutons à notre expérience des transports en commun, le transport “individuel” motorisé micro hybridé. En deux mots : une Nissan March. Derrière ce nom qui ne parle qu’aux initiés du monde automobile se cache ni plus ni moins qu’une petite Nissan Micra. Pour ce qui est du “micro hybridé” il s’agit d’un système “Stop and Start”. Ce qui m’a valu de me faire chambrer par un “bin t’as calé ?!?” au premier arrêt à un feu rouge ;p
Maintenant il faut que je vous raconte…
Outre le fait que nos amis nippons roulent à gauche, que la signalisation diffère d’un “pouillième” de ce dont nous avons l’habitude de voir (et je ne parle même pas de la langue étrangère dans laquelle ils sont rédigés)… Que le GPS soit disant Anglais se solde pas un truc japonais qui cause tout juste la langue de Shakespeare… (ce qui pose quelques problèmes lorsqu’il s’agit de lui faire comprendre où vous voulez aller… Imaginez vous renseigner une adresse Japonaise en caractères nippons )… Que les autoroutes et autres express ways sont animées par des péages…
Cela aurait été simple si nous n’avions été contraints de faire demi tour pour aller changer de voiture !
Bon, je résume (enfin presque) : vous arrivez dans un nouvel aéroport. Vous trouvez le loueur de voiture (pour notre illustration, il s’agit de “Nissan Rent a Car”). Vous prenez votre voiture. Vous découvrez le GPS nippon (bon ok… ça marche avec des numéros de téléphone… c’est bon à savoir). Vous vous concentrez comme un fou pour affronter ce nouvel univers qui est de rouler ici. Vous partez…
Et votre cerveau refuse toute logique (charge mentale trop importante, en tout cas c’est ce que j’aime à me dire) en se disant que cela va passer lorsque vous commencez à vous rendre compte qu’il y a un truc très louche au niveau du train arrière de votre puissant destrier.
Et bien, en mécanique il n’y a pas de miracle ! Lorsqu’un roulement d’un train arrière est défectueux et bruyant cela ne va pas en s’arrangeant ! Conclusion : au bout d’une demie heure de fou, le bruit dans la voiture à 90 km/h devient insupportable ! La seule solution : sortir de l’autoroute pour repartir en sens inverse pour retourner voir votre loueur pour lui raconter toutes les choses charmantes dont vous affublez son véhicule.
Mais au fait… Quel est donc le numéro de téléphone du loueur ??? Ou plus exactement à part le numéro équivalent à un 0800 général à “Nissan rent a car”, a-t-on le numéro de l’agence de l’aéroport de Fukuoka ? Histoire de retrouver son chemin…
Et là… C’est le drame… Enfin pas vraiment. Mais sur le coup c’était chaud bouillant. En mode stress la matière grise se change en guimauve. (Le Home bouton marche très bien… Mais ça je l’ai découvert que 2 jours plus tard).
La solution : cramer du forfait à prix prohibitif, parce que vous n’avez pas été capable de trouver la carte sim prépayée qui va bien dans le pays pour surfer sur le net. Un coup de Google et hop le numéro de téléphone de l’agence et nous voilà reparti pour Fukuoka.
Conclusion : une nouvelle March, finitions améliorées (mais ça casse pas trois pâtes à un canard), un train arrière fonctionnant avec un niveau de bruit tolérable, une négociation pour se faire rembourser les frais de péages (en cherchant les tickets en Japonais, chose peu évidente puisqu’ils se ressemblent tous et que le loueur n’y met pas vraiment du sien)… Et 2 heures de perdues qui auront quelques conséquences :
Au Japon, à 16h il fait jour. À 18h il fait nuit ! Et arriver de nuit dans un village de montagne à la recherche d’un Ryokan… Surtout lorsque le numéro de téléphone renseigné dans le GPS s’avère inexact… Et bien c’est pas facile. On s’est finalement arrêté dans un autre Ryokan, qui a été très aimable en contactant notre futur hôte… qui est venu nous chercher…
Voilà, je crois que nous avons encore un peu de marge pour nous améliorer au niveau du transport terrestre, mais avouez que tout n’est pas de notre dû.
Sur ce, cette journée m’a mis sur les rotules pour ne pas dire roulements… Je vais me reposer.